Le monde d'après ? Ce sera le monde d'avant, mais en pire !

 Michèle Viau. 


Mon amie Michèle Viau me passe en message privé ce matin un texte qu'elle avait posé sur  page Facebook le 16 mai 2020.  C'était presque au début de cette si longue période COVID. Ce petit "billet d'humeur" avait pour but de mettre en hors d'oeuvre le projet d'un traditionnel repas commun avec notre petit  groupe d'EELV,  comprenant  des érudits toujours au parti,  un cercle de militants  ayant pris d'autres chemins,  mais conservant un profond désir de dialoguer. 

Ce texte montre que déjà, au bout  de quelques mois circulaient des scénarios diverses et variés,   relevant bien souvent davantage du désir idéologique que d'une réelle maitrise du fonctionnement de l'économie.


 " Je publie ici l'excellent texte de Gilles Denigot, qui fait suite à notre discussion de ce matin,et qui répond aux demandes des amis désireux que l on se retrouve pour discuter du '' monde d’après ’'." 


Le monde d'après ? 

Ce sera le monde d'avant, mais en pire 


Lire le bon article de Michel ( pas Morin) Houellebecq, qui pourtant n'est pas ma tasse de thé..... J'ai bien peur que lui qui ne plaque pas ( vieille culture de la gauche-gauche-écolo )  son idéologie sur des réalités si différentes ait assez raison pour le coup….


Le microcosme des alternatives grossira, mais il était si petit. La grande distribution grossira abondamment en se diversifiant. 


Les brevets technologiques  enfouis avant la crise, sortent, avec la robotisation, le numérique, l'automation dont la lutte contre le COVID19 ont eu besoin. Tout cela va s'amplifier et accroitre à la fois la production des biens et des services en même temps que le chômage de masse…..


Nous risquons de vivre une révolution technologique sans précédent. 


Le problème, c’est qu’au lieu d’être libératrice du travail humain soulagé par le progrès, nous allons une nouvelle fois nous montrer incapables de trouver les solutions. Nous sommes victimes en héritage culturel de tous ces chantres de la politique qui ne sont que des concurrents dans la gestion d’un même système économique :  Celui de produire au moindre coût pour vendre ! 


Ce moment festif entre nous sera fort agréable,  car l’amitié est au dessus de tout. Mais aussi plus compliqué, car nous n’avons plus  ces dénominateurs communs qui nous ont rassemblés :  Je pense à Europe Ecologie ( sans les verts ) à  la lutte contre NDDL…. 


De quoi faudrait-il parler sans tabous ? 

  • S’aventurer sur  le terrain du réformisme politique, avec l’Europe comme socle. 
  • Parler du changer quoi,  comment et avec qui comme forces vives ? 
  • Changer pour faire quoi à la place de façon démocratique est mille fois plus périlleux  que ce avons connu. 
  • C’est cette « confrontation »  entre l’activisme parfois sympathique, mais de moins en moins souvent,  ET la profondeur des changements à faire qui  toute ma vie m’a crée des difficultés quasi insolubles tant les méconnaissances du capitalisme étaient grandes. 

L’économie est un « système » le politique « un régime ». 


Le 1er est une infrastructure qui vit et se développe en se dotant du second pour le faire et ce quels que soient les pouvoirs politiques en place. 


Des pouvoirs surfaits   sur lesquels surfent les médias nous entraînant dans leur sillage ! 


A bientôt les amiEs….Je ne doute pas que le vin et la bouffe seront à la hauteur de ce rendez-vous !


Gilles Denigot , 16 mai 2020 


Congrès de La Rochelle  avec une partie du courant CETT de Dany 

Construire l'Ecologie pour Toutes et Tous.  Laminé par l'appareil Vert ! 



 







Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Le Capitalisme est-il compliqué ?

Contribution au débat.        «  Beaucoup disent   vouloir sortir du capitalisme, mais personne ne sait comment. Chacun voit les inégalités sociales, mais qui veut en sortir ?  » J’aborde ces deux points, car j’observe une immense confusion.   Mes amis lisent et aiment bien souvent, les écrits que pour ma part je trouve bien pauvres et abstraits.   Dites moi, sans tricher quels sont les progrès dans l’analyse du Capitalisme depuis Marx ?   Dites moi,   ce qu’apportent de fondamentalement nouveau, les Piketty, Kempf et consorts ?   Ils disent à l’unisson vouloir sortir du capitalisme et ils ont raison, mais les clés qu’ils donnent n’ouvrent pas les portes.   Je vais essayer de vous dire avec mes mots, pourquoi ils sont eux aussi selon moi «   En Retard d’une Révolution * »   Pour eux,   avec des variantes bien sur, ils répètent mal après Marx que le capitalisme c’est l’accumulation des richesses. Que celles-ci sont désormais détenues par une part réduite de l’humanité, les fameux 1% qu
Lire la suite

Génération maudite ?

Image
  Fermons les yeux, croyons sans prier !   Jamais il n’y a eu autant d’informations de déversées. Jamais nous n’avons eu autant de choix dans les lectures. Journaux, livres, revues, réseaux sociaux et plate forme en ligne…..   Mais peut-on dire qu’abondance de biens ne nuit pas ?   Pour observer, écouter, lire les réactions des amis, des uns et des autres,   notre perception, notre capacité de réception des informations reste excessivement limitée.   C’est d’abord notre logiciel de pensée qui lit, il capte. Il est dans l’euphorie, le doute, voire le rejet et l’objection.   Un   électeur du RN/FN, oui, j'en parle car ils sont nombreux, très nombreux, trop nombreux à mes yeux, mais pas "tous fachos" ne lira pas Libé, Mediapart, Reporterre,   comme un électeur dit de gauche. Electeur qui lui,  sera dans le doute voire la suspicion   si l’information vient de ce qu’il nomme le Mainstream. Ces grilles de lectures se renforcent si on parle dans les deux cas, de militants, d'
Lire la suite

Emploi, robots et revenu

Image
A partir d’une idée très ancienne. Préambule. J'ai publié cet article lors des débats pour les présidentielles de 2017. Les débats de la présidentielle ont pour la 1ère fois invité une idée “neuve” dans l’espace public, celle du revenu universel et à travers lui la remise en cause du travail et de sa finalité. Je suis comme d’autres, surpris de la soudaine, vertigineuse mutation intellectuelle de la pensée écologique de Benoit Hamon. Des lustres après les écologistes qui existaient bien avant les Verts, quelques années après la “planification écologique” de Jean Luc Mélenchon, voilà qu’un cadre du PS entre dans la danse et c’est tant mieux. Le constat repris par Hamon est très ancien, il ne l’a pas vu et ébranlé lors des précédentes mutations économiques, agricole vers l’industrie, industrielle vers le tertiaire, puis vers les services... Des pans entiers de l’économie étaient détruit faisant basculer la société vers un chômage de masse. Pourtant, lui et son parti sont re
Lire la suite