Réformer tout le dialogue social

  " Je pose ci-contre, l'un des textes que j'ai envoyé au Groupe de Travail de En Marche avant les présidentielles de 2017.  Force est de constater que le dialogue social n'est pas pris en compte, il continu de descendre vers  les bas fonds prêtant ainsi le flan aux populismes les plus dévastateurs.   Bien sur,  sitôt l'élection de 2017, il y a eu l'irruption des Gilets Jaunes qui  ont pourri tous les débats. Puis la crise du Covid,  si violente et inattendue. 

Je reconnais à tel point la "gouvernance" en est  contrariée pour avancer des bases fortes et  constructives.  Néanmoins, les sujets restent et vont redevenir très vite d'actualité. Si la vrai vie reprend, le monde d'après pourrait s'en inspirer  par une réflexion collective qui ferait sens dans le pays  ou la confiance doit être restaurée.  Faute de quoi le "brun-rouge-jaune" va dominer les esprits et paralyser encore davantage les initiatives collectives écologiques, économiques et sociales."  


 Pour « En Marche » 


Contribution N°1    


 Réformer tout le dialogue social


Le dialogue social est en France l’héritage de notre notre histoire, à la façon dont se sont constitués les organisations syndicales. Qu’importe les analyses controversées, ce qui compte dans ce propos c’est de savoir si  les pratiques du dialogue social  sont pertinentes, ou si elles sont défaillantes pour notre pays, les entreprises, les emplois et les salariés. 


Chacun observe que la société est en pleine mutation dans tous ses fondements. 

Des rapports au travail  et au salariat qui évoluent sans cesse avec de nouveaux types d’activités qui ne sont plus les contrats traditionnels, liant un salarié et un employeur. 


Sécurisation des parcours professionnels   tout au long de la vie 


Les autres candidats parlent de  durcir la situation par une remise en cause des accords sociaux ,  ou de parodie médiatique de revenu universel réduit à 10% de hausse du RSA + attribution aux 18/25 ans et discussion  ouverte sur la mise en oeuvre du RU, ou d’un retour magique à l’emploi avec la tarte à la crème de la nécessaire transition écologique….


Il convient d’apporter une autre vision, de définir un axe fondateur du projet économique de « En Marche » et du futur Président de la République Emmanuel Macron. 


Quelle logique, quels moyens quelles actions ? 


S’engager dans les douze 1ers mois à dessiner un « Pacte Social  pour l’emploi et le dialogue social » 


Sur la méthode : 


Une commission de travail sous l’autorité de l’Etat,  avec des représentants des entreprises, des Organisations Syndicales ( OS) d’un membre de chaque groupe parlementaire, de sociologues du travail…… 


Définition des objectifs :  


Permettre la mise en oeuvre de cette sécurisation des parcours professionnels et et de la réforme du dialogue social. Il faut un diagnostic, des objectifs partagés, une feuille de route, une recherche maximale du consensus,  si besoin une loi qui consolide ces travaux. 


Le Pacte social doit s’assurer que les entreprises, via une décentralisation des moyens au profit des régions et des métropoles ( bassins d’emplois) de l’accueil des salariés à former. 


Dès la sortie du système scolaire, formation en immersion ( sorte de Formation Intégrée au Travail) insertion à ce système des 5 millions de privés d’emploi et de tous les  salariés licenciés. 


Le but est de ne pas avoir de temps d’inemploi supérieur à six mois. 


Ce pacte social doit à la fois garantir aux entreprises de pouvoir disposer de  salariés formés dès que les besoins s’expriment, à tous, d’être socialisés et d’avoir une garantie de revenu quel que soit  les aléas des parcours  dans ce « carré »  bien définit  :

«  Formation - Emploi - Mobilité - Revenus » 


La mise en place d’un tel système cadre parfaitement avec  une société des mobilités et de l’accélération des changements. Si les moyens de vie « économique » ne sont pas garantis, le décrochage avec les innombrables conséquences va augmenter  la société fracturée dans laquelle nous sommes installés avec des bouleversements  qui peuvent être dramatiques et ingérables à tous les niveaux.


Proposer une telle  démarche volontariste  utile et réaliste répondra à une attente sur le projet social et économique de « En Marche » Même si je mesure l’ampleur du changement de pratiques et d’échelle que cela doit mobiliser, cette démarche est utile à la société toute entière, elle fonde les rapports de « liberté, égalité, et surtout de fraternité que nous revendiquons.  


C’est à la commission indépendante  des partenaires sociaux de proposer les ajustements utiles aux actuels lois et régimes sociaux en fonction de leur pistes et travaux. 


 Moderniser le dialogue social et réformer les syndicats 


Contribution N°2


Le  deuxième axe que je veux proposer transgresse aussi avec les programmes, projets et surtout les  habitudes et notre histoire sociale. 


Les OS ( Organisation Syndicales) portent les qualités de leurs défauts. Faibles en nombre d’adhérents, elles tentent parfois de compenser par les actions spectaculaires, dures,  avec bien souvent des blocages de l’économie. Ce ne sont plus par les grèves et arrêts de travail inscrites dans le droit, mais les manifestations qui bloquent les accès aux centres de production et les voies publiques. 


Un syndicalisme trop faible


Un syndicalisme faible conduit à plus de « radicalité » pour être « visible »  dès lors que les relations sociales n’obéissent qu’à des lois et non des règles contractuelles partagées par les partenaires sociaux.  Ce sont ces règles nouvelles qu’il convient d’établir dans la clarté et la transparence car notre pays à besoin de confiance pour avoir des investissements qui ouvrent des dynamiques  économiques. 


Avec 11% de syndiqués, dont 9 % dans le secteur « exposé » (marchand) et 20% dans le secteur « protégé » (public) la carence est notable. Ce sont globalement les plus politisés qui se syndique  tournant souvent le dos  à l’ensemble des travailleurs, même si 50% participent aux élections professionnelles. 


Ma suggestion est claire et radicale pour amorcer les changements culturels nécessaires.  

Si nous admettons que de bonnes  relations sociales contribuent au développement et au besoin du pays alors, chaque salarié doit y être associé.  

C’est un moyen plus fort de transparence et de compréhension de la complexité du milieu ou il travaille. Il ne suffit pas d’aimer son métier, il faut aussi aimer son entreprise. 


Lorsque le salarié entre en entreprise, il  a sur son bulletin de salaire les contributions sociales obligatoires avec la part patronale et la sienne. 


La syndicalisation que je propose aux débats dans cette commission,  pourrait y trouver sa place pour une somme quasi symbolique qui apporterait plus de moyens aux OS.


 Cette syndicalisation globale et utile nous hisserait  avec les pays qui ont modernisé leurs relations sociales et non plus au bas du tableau européen ou seule l’Estonie et la Lituanie   nous succèdent.  


La « contribution syndicale » du bulletin de salaire  pourrait être paritaire ou tripartite. 

L’Etat à travers le principe de la défiscalisation comme aujourd’hui, le salarié  et pourquoi pas l’employeur pour une part modique.  Bien évidemment le salarié aurait le choix entre les syndicats présents ou à créer. C’est encore à la commission de voir la faisabilité et les formes que pourrait prendre une telle « révolution » des habitudes. 


Je suis convaincu qu’une telle mesure, ajoutée à celle de la « Sécurisation des parcours et  des revenus »  peut contribuer fortement à l’avènement d’une société socialement apaisée . Une société du travail et des activités qui n’est plus seulement celle de « l’emploi »


Une société de transparence qui associe le monde du travail 


Contribution N°3


Liée aux deux autres, cette contribution porte sur la recherche de transparence. Lorsque nous sécurisons les parcours et les revenus, lorsque nous associons tous les salariés à la prise en main de leurs destins dans leurs entreprises par une syndicalisation globale et contractuelle, il y manque  l’aspect de la »marche des entreprises ». 


 Oui, pour faire entrer des salariés dans les Conseil d’Administration là ou ils existent. 

Mais ce  n’est pas suffisant, de nombreuses entreprises renforceraient leur image, leur pertinence en productivité, leur relations sociales par une ouverture de l’actionnariat à leurs salariés. Qui mieux que ceux qui travaillent, peuvent se soucier de la bonne marche de leur entreprise ?  La légitimité de cet actionnariat salarié est une évidence. Il serait bon que la commission du « Pacte social » y travaille aussi….


J’ajoute que le versement, ou pas , de dividendes aux salariés actionnaires est une chose symboliquement très forte. J’ai vécu cette expérience dans mon parcours professionnel et peut en attester. L’actionnariat et le renforcement de l’épargne salariale  sont des points à renforcer. 


Conclusion:

  1. Sécurisation des parcours tout au long de la vie ( formation , emploi, mobilité, revenu) 
  2. Moderniser le dialogue social et réformer le syndicalisme
  3. Actionnariat salarié et épargne salariale renforcée. 


Gilles Denigot 22 Février 2017 ( à votre disposition pour constituer un groupe e travail) 

Comité « En Marche » de Saint-Nazaire. 



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